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06/11/2010

[Chronique] N*E*R*D - Nothing (2010)

Genre: Pop/Rock/Hip Hop
Label: Polydor
Date de sortie: Novembre 2010.
Production: Pharell, Chad Hugo, Daft Punk.
Featurings: Nelly Furtado.

Bien plus occupé à confectionner du mobilier d’intérieur d’un goût assez suspect, Pharrell Williams semble avoir quelque peu mis de côté son talent et ses productions sexy et classieuses auxquelles il nous a pourtant bien habitué jusqu’à présent. Le voici pourtant de retour aux fourneaux avec le quatrième opus de son groupe N*E*R*D qu’il forme aux côté de son complice de toujours Chad Hugo et Shay. Annoncé comme une odyssée spatiale et funky, on ne peut qu'affirmer une chose, ce "Nothing" porte malheureusement bien son petit nom. Le néant, ou presque...

Premier constat complètement aberrant, cette livraison compte seulement dix titres (ce qui peut ne pas être forcément une mauvaise chose), alors que l’édition dite deluxe en contient quatre de plus. Chiffre assez extraordinaire compte tenu de la situation. Recentrons nous d’abord sur l’édition originale, donc, qui débute sur "Party People", track hésitant qui n’explose jamais vraiment, tel un coït maladroit entre deux partenaires totalement inexpérimentés. Le reste est globalement d’une équivalente vacuité, "Hypnotise You", pourtant produite par la mythique paire versaillaise des Daft Punk, sonne comme du sous J-Davey avec une Soul lente et spatiale. La production en elle-même n’étant pas franchement dégueulasse, mais le chant de Pharrell sans âme et sans groove.

On se perd ensuite dans un amas de compositions étonnamment très lisses, à l’exception peut être de "Help Me", sympathique dans un registre 70’s bluesy. Le single "Hot N Fun", track efficace mais complètement gâché par un refrain affreux, est un bon exemple de la trop grande maladresse ambiante. On se laissera un peu plus séduire par la ballade "Life As A Fish", tout juste agréable. Autre point noir, le song-writting faiblard et un peu trop puérile du sieur Williams, qui peine vraiment à innover de ce côté-là. Pire encore, les quatre pistes supplémentaires ne sauvent pas vraiment l’affaire, même si la moitié d’entre elles relèvent à peine le niveau.

Il n’émane ainsi de "Nothing" aucune ambiance particulière et un curieux parfum d'arnaque. Les trois gaillards apparaissant ici parfaitement incapables de proposer quelque chose de cohérent, frais et efficace. Un comble absolu pour ces ex-faiseurs de tubes. Tout ça n’a donc rien d’une œuvre de premier de la classe, et tient plus de la copie brouillonne et insipide du cancre bruyant.

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