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16/11/2009

[Chronique] Dam-Funk - Toeachizown (2009)


Genre: Boogie Funk
Label:
Stones Throw
Date de sortie:
Novembre 2009
Productions: Dam-Funk
Featurings: Mark De Clive Low

DJ hors paire et beatmaker capable de fulgurances absolues (ah, ses remix pour Baron Zen, Animal Collectiv et Cubic Zirconia…), Dam-Funk s’est imposé en peu de temps sur la scène international comme le représentant underground ultime du Funk 80’s, et a, à lui seul et sans trop le savoir, fait revenir le genre (appelé aussi Boogie Funk) au sommet de cette maudite Hype. Fort d’une signature sur le label de L.A Stones Throw, que l’on ne présente plus dans ces lignes, et après deux maxis intensément funky ("Galactic Fun" et "Let’s Take Off"), le bonhomme débarque avec un double album généreux, "Toeachizown".

Sorti au préalable en digitale et par à-coup sous la forme de 5 volets distincts (démarche que l’on se permettra tout de même de remettre en cause tant elle a su évoquer plus de lassitude qu’autre chose auprès de l’auditeur averti), ce premier LP s’avère être, selon les dires de son spirituel auteur, une sorte de résumé philosophique et funky de la vie en générale. On y verra plus simplement une riche et actuelle synthèse de la Funk des années 80.
Dés lors, que penser d’un double album qui se doit, au vue de la solide réputation du californien, de résumer un genre qui, par définition, même si il s’avère souvent exquis, ne brille pas forcément par une variété musicale hors du commun?

Tel est bien le problème que l’on soulèvera d’entrée. A savoir que tout a quand même un peu trop tendance à se ressembler dans ce premier LP. Chose qui ne ferait pas forcément tort à son concepteur, si les compositions ne duraient pas 5 ou 6 minutes en moyenne, en étant que peu ou discrètement chantées (signalons ici que notre homme pose donc une fois sur deux ses productions et non sans classe). D’autant plus qu’on ne retrouve pas forcément de thématiques propres à chacun des deux CD, comme cela avait été le cas sur les différents EP digitaux. Dur donc, à priori, de digérer cette bien trop homogène livraison en quelques écoutes. Sans pour autant affirmer qu’elle s’avère réellement mauvaise.

Car bien heureusement, et nonobstant ce côté abondant mais redondant, ce "Toeachizown" demeure indéniablement un vibrant hommage au groove des 80’s dans le sens très large du thermes. En s’inspirant à la fois des standards de renoms (le catalogue de Solar Records, notamment, des Whispers à Carrie Lucas, en passant par Midnight Star ou Shalamar), que des branches ayant fait évoluer ces sonorités rondes et galactiques avec audace comme le G-Funk. Dam-Funk est avant tout un vrai passionné et cela se sent indéniablement de part une maîtrise des synthés cheesy et des kit de batteries rétro.
On se laisse ainsi porter avec une délectation certaine par des titres forts tel que "Hood Pass Intact", "Let’s Take Off", "LAtrifying", ou "Candy Dancin’" (ou l’on notera l’appréciable présence de l’as du clavier Mark De Clive Low) , futuristes et enjoués en diable. Le californien est également un grand spécialiste des ambiances planantes et aériennes, et s’illustre brillamment sur les excellentes "The Move Suite", "Keep Looking In The Sky", "10 West" ou "The Sky Is Ours". Il se laisse aussi aller à de nombreuses envolées épiques et cosmiques sur prés de 10 minutes, ce qui aura parfois le dont de lasser légèrement nos tympans.

Peut-on ainsi parvenir à retranscrire brillamment toutes ses influences de DJ foutrement expérimenté en passant à la production? Telle est bien la problématique posée par ce double album. Dam-Funk se montre en définitive trop prolixe et aurait mieux fait d’être plus concis. Il passe par conséquent un peu à côté de ce qui aurait pu/due être l’album rétro futuriste parfait. Tant les sonorités mises en avant ici n’ont jamais autant semblé d’actualité. Cependant, on ne pourra bouder son plaisir tant il arrive à nous offrir de véritables moments de Funk, en rendant un hommage somme tout assez prenant à ce genre auquel il voue une authentique et communicative passion depuis 20 ans.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Leave him alone and let him do his Funk. People simply enjoy it.