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09/10/2009

[Chronique] Antipop Consortium - Fluorescent Black (2009)


Genre: Hip Hop Abstrait
Label: Big Dada
Date de sortie: Octobre 2009
Productions: Earl Blaze, High Priest
Featurings: Roots Manuva

Clairement l'un des groupes les plus avant-gardistes du Hip Hop des années 2000, les quatre gaillards d'Antipop Consortium, (Beans, High Priest, Sayyid et Earl Blaize) décident enfin de se retrouver après quelques années de séparations et de projets solo plus ou moins réussis. Après un dernier album ultra couillu ("Arrhythmia", sorti en 2002 sur Warp), on ne peut que logiquement frémir à l’annonce de ce retour en grande pompe que constitue aujourd’hui ce "Fluorescent Black". Petit changement, les 4 compères ont décidé de quitter leur label de prédilection pour Big Dada, qui n’est en fait qu’une branche plus hip hop du désuet label Ninja Tune, bien plus active cependant. Chose qui, en fin de compte, n’altère en rien la fougue de ces messieurs.

Les retrouvailles se font ainsi avec la manière, et ce nouveau LP envoie sèchement une première salve avec le rugueux "Lay You Down", qui nous convainc en quatre minutes que le groupe n’a en rien perdu de sa superbe. Le groove froid, sombre, et percutant est toujours au rendez-vous, et les trois MC’s s’en donnent à cœur joie, avec des lyrics toujours aussi abstraits et des flows solides. Les cervicales craquent également durement à l’écoute de la terrible et épurée "Reflections", dont on appréciera l’envolée finale rock psyché, ou de l’efficace et foudroyante "Volcano". Musicalement, Antipop oscille toujours entre un hip hop électronique et incisif ("Apparently") et compositions plus minimalistes ("End Game"). Le tout avec une variété parfaitement appréciable.

Tout se goupille avec une solidité sans nom, mais l’on notera qu’en fait, tout ça n’a hélas rien de révolutionnaire. Antipop font simplement ce qu’ils savaient parfaitement faire il y a déjà sept ans de cela, sans innover outre mesure. Se pose alors le problème de l’appel à la nouvelle génération, complètement absente ici. Blaize et Priest signent ainsi la plupart des beats, certes tout à fait réussis dans l’ensemble, mais pas aussi fous qu’ils pourraient l’être à l’heure actuelle. On aurait ainsi aimé un peu plus de clairvoyance de la part des New Yorkais (un comble pour des visionnaires de la sorte), qui auraient largement pu faire appel à des beatmakers tel que Flying Lotus, Hudson Mohawke, Dabrye ou encore le français Fulgeance, fervents successeurs du style et des sonorités audacieuses mises en avant par le groupe dans le passé.

Rien de catastrophique cependant, car ce come-back se veut tout à fait costaud et captivant. Beans et sa bande continuent simplement sur leur lancée, sans pour autant chercher l’expérimentation à outrance. Voilà qui saura amplement satisfaire les amateurs, séduire les novices, et agacer les puristes.

3 commentaires:

giul a dit…

petite correction
Big dada n'est pas une branche de Warp mais de Ninja Tune

Onelight a dit…

Ah, la vache, j'ai confondu! Merci bien.

giul a dit…

t'as changé en "label désuet ninja tune"
je prends un coup de vieux lol